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Le Québec souffre-t-il d'immobilisme?

Des enjeux planétaires

Marie Malavoy, députée péquiste de Taillon, ancienne doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines.
Marie Malavoy, députée péquiste de Taillon, ancienne doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines.

Par ailleurs, plusieurs enjeux ont désormais une portée planétaire. «Les débats qui concernent l'environnement, la paix dans le monde, les effets de la mondialisation sur les normes minimales de travail, par exemple, sont plus grands que nous, souligne Marie Malavoy, l'ex-doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines et actuelle députée de Taillon. Il ne s'agit évidemment pas de dossiers que la société québécoise peut porter à elle seule. Mais il faut prendre conscience que ces défis impliquent aussi les États.» Même son de cloche du côté de Liza Frulla, qui rappelle que l'ouverture des frontières engendre un nombre incalculable de possibilités. Ainsi, les nouvelles générations ont désormais un accès inégalé à l'étranger. «Il n'y a plus de limites, soutient-elle. Les jeunes ont le monde à leur portée.»

Une chose est certaine, pour s'affirmer et se démarquer dans le cadre de ce nouvel ordre mondial, le Québec a besoin de leaders entraînants. Or, plusieurs observateurs constatent un manque de leadership au sein de la société. «Tous les projets sont “challengés”, mais une fois que les différents intervenants ont donné leur opinion, quelqu'un doit décider», estime le sous-ministre des Finances, Jean Houde. Son opinion est largement partagée. «Il ne faut pas avoir peur de la contestation, sauf qu'à un certain moment, les leaders doivent trancher, insiste notamment Liza Frulla. Ils doivent être capables d'enthousiasmer la population pour l'inciter à les suivre.»